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CHANTAL BIDEAU
Il est mort le fou de bassan
Mort d’avoir trop rêvé
Un matin de grand vent.
Il désirait voler
Par delà les nuages
Plus loin que le temps
Pus loin que l’océan.
Ce matin je n’ai trouvé sur la plage
Qu’un pauvre corps mouillé
Son long bec pointé
Vers un ultime atterrissage.
Je pleure de ne pouvoir voler
Aussi loin qu’il a été
Et je meurs comme la vague
Alanguie sur le sable.
Un matin sans vent
Nonchalamment
Chantal Bideau Inédit, Le jardin des délices
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